Jamais nous n’avons eu autant la preuve, en ces temps de crise sanitaire liée au #Coronavirus, que les Softskills prônées par les professionnels RH sont devenues des compétences majeures pour s’adapter vite et mieux dans un environnement complexe et incertain.
C’est en tout cas ce qui m’a « sauté à la figure » à force d’observer les communications qui circulent sur les réseaux sociaux, d’écouter les débats télévisés, de voir toutes les initiatives organisées par les citoyens, les entreprises, les soignants pour faire face à cette situation inédite. Parce que c’est exactement cela que nous vivons, une situation inédite, ambiguë, complexe, imprévisible face à un ennemi extrêmement volatile..
Le rapport du forum économique mondial intitulé « New Vision for Education – Unlocking the Potential of Technology » a défini un socle de 16 compétences nécessaires en 2020 dont 10 sont des softskills :
- Capacité à résoudre des problèmes complexes
- Esprit critique
- Créativité
- Management
- Esprit d’équipe
- Intelligence émotionnelle
- Jugement et prise de décision
- Sens du service
- Négociation
- Flexibilité
En cette période de Coronavirus, je vous propose de partager 5 softs kills qui me paraissent incontournables, certaines étant mobilisables en priorité selon que l’on soit un acteur stratégique institutionnel (gouvernement, dirigeant, etc.), d’autres pour les acteurs opérationnels.
Vision systémique
Si situation complexe il y a, c’est bien celle de la pandémie actuelle du Covid-19. Elle touche nos sphères personnelles et professionnelles et challenge nos modèles politiques, économiques, sociaux, sanitaires, environnementaux. La complexité de la situation est à son plus haut niveau de par la diversité des enjeux et des problèmes à appréhender et à régler : dimensions internationale et locale, nouveau virus dont la source et les conséquences exactes restent floues voire inconnues, etc.
Dès lors, il faut être en mesure, notamment pour les instances gouvernementales, de visualiser, d’analyser et d’anticiper l’ensemble des enjeux et des conséquences de ce virus et des actions qu’il va falloir mettre en oeuvre, que ce soit au niveau économique, légal, social, sanitaire, environnemental.
Capacité à résoudre des problèmes complexes
La situation étant d’une complexité majeure, la capacité à trouver des solutions rapides et adaptées à chaque irritant devient une compétence majeure dans la gestion de crise. Or, dans la majorité des cas, cette capacité à trouver des solutions vient du terrain : dans le contexte du Coronavirus, c’est le personnel soignant qui est en première ligne, confronté en direct au virus, obligés de gérer à la fois l’afflux de patients, les problèmes de disponibilité de ressources, matériel comme humain, et leur propre sécurité sanitaire qui, souvent les oblige également à s’éloigner de leur cercle familial, avec les conséquences qu’on imagine sur leur santé morale et physique.
Et on l’a vu, de la créativité pour trouver des solutions, les collaborateurs et les citoyens n’en manquent pas : entre fabrication de masques en tissus, détournement des masques d’apnée Decathlon pour usage médical, mobilisations locales pour soutenir les petits producteurs locaux, fabrication et distribution de repas et gâteaux au personnel hospitalier par les citoyens pour palier à la fermeture des cafétérias dans les hôpitaux, etc., chacune de ses “petites” (mais si GRANDES !) solidarités locales participe à la résolution d’un problème global complexe.
Collaboration
La collaboration c’est l’art de travailler mieux ensemble dans un objectif commun. Autant dire que collaborer, en ce moment, l’une des clés de réussite fondamentale de la sortie de crise ! En première ligne toujours, les équipes de secours et de santé et quelques soient leur spécialités, généralistes, infirmier(ère)s, scientifiques, chercheurs et leurs établissements d’appartenance, privés comme publics, partout sur le territoire et dans le monde, doivent se coordonner et compter sur la collaboration et l’entraide pour fonctionner avec le plus de fluidité et d’efficacité possible. Or, la collaboration est une compétence basée sur des attitudes dont notamment l’ #écoute, l’empathie et la communication.
Créativité
Il en faut pour trouver des solutions en période de crise ! Se débarrasser de ses modèles mentaux, ceux qui, justement, nous empêchent de penser différemment et dans un temps record, parce que l’urgence de la situation ne nous permet pas toujours d’y réfléchir sur un temps long. Mais être créatif, ce peut être aussi : savoir trouver les messages justes, sur la forme et/ou sur le fond, imaginer un futur différent, repenser une relation, agir de façon optimale dans un contexte inédit, etc. On l’a vu dans le paragraphe précédent, les acteurs, professionnels et citoyens, ne manque clairement pas de créativité ! Nous avons tous vu passer sur les réseaux sociaux des photos, vidéos qui nous ont permis, quelques minutes, de regarder le confinement avec un peu d’humour, et ça fait du bien !
Si la créativité engendrée par le talent, celle qui permet aux entreprises de créer de nouveaux produits/services, est primordiale pour rester concurrentiel sur les marchés, la créativité de “l’accomplissement de soi”, à savoir celle qui s’attache au développement d’un nouveau contexte de compréhension des choses et donc de soi, est certainement celle qui nous occuperas le plus ces prochains mois. Le recours exponentiel au coaching individuel et collectif est d’ailleurs une preuve de cette prise de conscience.
En contexte d’incertitude, on n’a le choix que de créer, de réinventer, au fure et à mesure des événements et des découvertes.
La pensée critique
Les définitions sont nombreuses, parfois contradictoires. L’une d’elle est celle de Pearson Talentlens qui définit la pensée critique comme :
“la capacité à prendre des décisions réfléchies et logiques en analysant une situation ou un problème sous plusieurs angles en séparant les faits des opinions, des préjugés, des biais et des hypothèses.”
Entraîner notre jugement critique nous permet de lutter contre certains biais de pensée bien connus en psychologie tels que : privilégier les informations qui confortent nos préjugés, retenir plus facilement les informations négatives que les informations positives, se laisser influencer par la première information perçue, par la première impression, faire d’un cas particulier une généralité.
Le débat actuel sur les mesures nécessaires ou pas de confinement total, l’usage ou pas des traitements potentiels comme la chloroquine, sont de véritables exemples de la difficulté de prendre des décisions dans un contexte aussi complexe et incertain.
La pensée critique nous évite de sur-réagir face à trop d’informations dissonantes et de privilégier un temps de recul dans l’analyse à tête reposée .
Bien-sûr, cette liste de soft skills n’est pas exhaustive, des compétences comme la #communication, la #flexibilité , sont également d’une grande importance dans cette situation de crise sanitaire d’une ampleur inédite mais je vous laisse compléter de vos commentaires, avec plaisir 🙂
#Merci, vous êtes fantastiques ! ❤💪
Je ne pouvais pas finir cet article sans remercier tous ceux qui oeuvrent, professionnels, citoyens, bénévoles, depuis plusieurs semaines désormais à nous sortir de cette pandémie qui, je l’espère, nous incitera réellement à réinventer nos modèles mentaux et à réinventer un monde et des systèmes de fonctionnement à impacts positifs sur nos vies et nos écosystèmes.
En ces temps compliqués, les valeurs de #solidarité et de #collaboration prennent réellement tout leur sens et vous n’en manquez pas ! J’espère que les nouveaux moyens qui seront mis à disposition du système de santé public français sera à la hauteur du coeur et du courage que vous y avez mis ❤
On lit souvent cette citation “Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”, il semble qu’on puisse désormais dire qu’en période de crise « Ensemble, on va aussi plus vite »