Décentralisation rime-t-elle avec innovation ?

Le sujet de la décentralisation s’observe sur différents champs de réflexion du monde de l’entreprise. Je vous propose d’en aborder certains dans cet article, en lien direct avec les 3 domaines d’expertise de Become consulting : les dimensions technologique, managériale et organisationnelle.

Vers une décentralisation technologique

Au départ d’Internet, un modèle décentralisé, à « l’arrivée » une extrême centralisation

Si Internet était au départ une technologie permettant la décentralisation (son protocole rendait interopérables des systèmes différents sans ordinateur central), force est de constater qu’aujourd’hui, les grands acteurs numériques qui dominent aujourd’hui le Web, à savoir les GAFAM (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft) , centralisent chacun une forte concentration de pouvoirs et de valeurs : centralisation des données et capacité à les utiliser et à les monétiser dans un contexte éthique et sécuritaire régulièrement mis en doute, pouvoir de faire la pluie et le beau temps sur les fonctionnalités, les usages et leur renouvellement, etc. , emprisonnant les clients et les partenaires dans un système dont il est difficile de s’échapper.

C’est bien simple, les chiffres concernant les géants du Web en 2020 donnent le tournis en matière de concentration de valeurs et donc de pouvoir sur les marchés :

  • Selon l’Institut Warc, Google et Facebook ont capté 56 % de la publicité numérique mondiale en 2019, un chiffre qui pourrait grimper à 61 % en 2020.
  • Les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), les équivalents chinois des GAFAM, pèsent ensemble environ 1.450 milliards d’euros soit autant que 80 % du CAC40 (1)
  • Les GAFAM ont vu leur capitalisation boursière augmenter à 2 ou 3 chiffres entre 2010 et 2019 en pourcentage.

Malgré tout, cette hégémonie des grands acteurs numériques est de plus en plus mise à mal par les états, les citoyens, à travers les scandales liés aux usages des données privées, les lois antitrust, les mouvements de souveraineté numérique que la crise du COVID19 a amplifié.

Entre la taxe « GAFA » et l’interdiction publiée par décret par Donald Trump d’utiliser les applications chinoises telles que Wechat ou Tik Tok, les tentatives pour freiner la montée en puissance de ces acteurs démontrent bien les craintes et les dérives générées par ce type de concentration de pouvoirs.

Internet, cette technologie qui a bouleversé nos vies, a donc créé une forme d’hyper-centralisation, alimentant jeux de pouvoirs, défiance et sentiments d’insécurité, que ses créateurs n’avaient certainement pas imaginé au départ.

S’appuyant sur les opportunités du numérique, de nouvelles technologies sont venues contrebalancer cette tendance, ouvrant non seulement la porte de nouvelles formes de décentralisation des informations, des responsabilités, des décisions, des transactions, des contrôles, mais également de nouvelles perspectives de business.

La blockchain est l’une des technologies les plus associées aux notions de décentralisation et de désintermédiation. On parle d’ailleurs aussi de « technologie de registres distribués ».

La blockchain, une architecture décentralisée

Blockchain Partner définit la blockchain (chaîne de blocs) comme “Une technologie de stockage et de transmission d’informations à coût minime, sécurisée, transparente, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, elle désigne une base de données sécurisée et décentralisée, répliquée sur un très grand nombre de noeuds, et contenant un ensemble de transactions dont chacun peut vérifier la validité ».

Parce qu’elle n’est pas toujours facile à appréhender, je vous propose cette vidéo pour comprendre la blockchain et se projeter sur des usages concrets :

Dans un monde VICA où les cartes peuvent être rabattues régulièrement, certains acteurs, historiquement concurrents peuvent être amenés à s’associer, à collaborer pour rester compétitif, voire même survivre. Faire confiance à ses « anciens concurrents » peut être un véritable frein à ces collaborations, aussi louables soient les motivations.

Avec la blockchain, chaque acteur de la chaîne, de par la transparence et la sécurité du système, semble assuré d’une part de ne pas être lésé par les autres et même, de pouvoir être récompensé/rémunéré à la hauteur de sa contribution, de son investissement.

Un bon moyen d’accélérer sur ce que l’on nomme la coopétition et par conséquence, de stimuler l’innovation ? En tout cas, la blockchain pourrait être bien en être le chaînon manquant.

Cette technologie repose finalement sur ses utilisateurs, sur sa communauté et s’appuie sur 4 piliers principaux :

  • La transparence
  • L’autonomie
  • La désintermédiation
  • La sécurité

Certains de ces piliers vous rappellent quelque chose ? Oui ! Les valeurs portées par les nouveaux modèles de gouvernance et de management plébiscités dans la transition des organisations vers un modèle plus agile, plus humain, plus résilient, qu nous aborderons plus loin dans cet article.

L’innovation technologique change-t-elle de mains ?

C’est bien possible ! Selon 66 % des responsables informatiques interrogés lors de l’enquête réalisée par Vandson Bourne pour VMware fin 2016, les lignes de métier prennent de plus en plus le leadership sur l’innovation technologique en entreprise, ce qui permettrait aux organisations françaises de :

  • Lancer plus rapidement de nouveaux produits et services (58 %),
  • Favoriser l’innovation (63 %)
  • Les aider à s’adapter plus efficacement aux conditions du marché (57 %).

Cette passation de pouvoirs aurait en outre des effets positifs sur la satisfaction du personnel (56 %) et la capacité des entreprises à attirer des talents plus qualifiés (56 %).

Vers une décentralisation de l’information et de la connaissance ?

Avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, l’information et la connaissance sont disponibles partout et tout le temps et partageables a envi par tout un chacun.

La décentralisation de l’information s’est accélérée, y compris dans les entreprises, retirant de fait à grand nombre d’experts et de managers ce qui leur conférait une certaine forme de pouvoir : la primeur de l’information et le droit de la diffuser (ou pas), quand et à qui ils le souhaitaient.

Aujourd’hui, un collaborateur a donc accès à une quantité potentielle d’informations et de connaissances illimitées, peut échanger avec des experts auxquels il n’aurait certainement pas eu accès sans le numérique, accéder à des formations gratuites (ou pas) sans avoir à demander ou rentrer dans le cadre du plan de formation de son employeur, proposer des idées à son entreprise sans forcément passer par son manager et échanger de pair à pair avec des collègues à l’autre bout du monde grâce à un réseau social interne.

Malgré tout, si l’information est disponible et pléthorique, l’infobésité qu’elle provoque nous amène à réclamer une certaine « recentralisation » de l’information utile. Et pour cela, l’intelligence artificielle et la data visualisation sont des soutiens précieux.

En permettant à chacun d’accéder et partager l’information à son niveau, en rendant accessible la connaissance pour tous, en permettant aux collaborateurs de remonter des idées et de les faire circuler, la décentralisation de l’information alimente la capacité d’innovation des entreprises.

Vers une décentralisation organisationnelle et managériale

Les anciens modèles organisationnels, dits « pyramidaux », ont vécu et ne sont plus adaptés au monde complexe dans lequel nous évoluons désormais, fait de changements permanents et d’incertitude grandissante : considérés comme trop bureaucratiques, ils détruisent de la valeur plus qu’ils n’en créent, en sapant les initiatives et en étouffant la créativité.

Or, obligées de réagir quasiment en temps réel à des événements qu’elles n’avaient pas vu venir, que ce soit l’apparition d’un nouveau concurrent, une nouvelle réglementation restrictive, une fuite des talents stratégique, une technologie disruptive ou une crise sanitaire comme la COVID-19, les organisations s’interrogent de plus en plus sur leur modes de gouvernance dans l’objectif de rendre leurs équipes plus agiles, leur marque employeur plus attractive et leur business plus résilient.

Ajouté à ça les nouvelles attentes des collaborateurs en termes de leadership (« communicate & collaborate » plutôt que « command & control ») et d’organisations du temps de travail, les nouvelles formes de gouvernance basées la confiance, la transversalité (voire l’horizontalité), la transparence, l’autonomie, l’agilité et la collaboration, trouvent un écho particulier ces derniers mois.

Quelques exemples de signes de « décentralisation organisationnelle » :

  • L’entreprise étendue qui fait référence à une organisation qui s’ouvre à des talents et partenaires extérieurs plutôt qu’un modèle basé essentiellement sur des compétences internes. Le freelancing qui semble s’accentuer ces dernières années, porté par de nouvelles attentes générationnelles, accentue ce phénomène.
  • Le télétravail, dont le développement s’est accéléré avec la crise sanitaire de la COVID19 alimente également une forme de décentralisation
  • Les modèles organisationnels en cercle comme l’holacratie qui redistribue les responsabilités et s’appuie sur l’auto-gouvernance, représente une méthode de gestion décentralisée

Par là, nous entendons une décentralisation des responsabilités, la reprise en main par chaque collaborateur de son propre leadership en lieu et place d’une centralisation des décisions dans les seules mains d’un manager.

L’auto-gouvernance, et plus généralement la décentralisation des décisions, permettraient donc de redonner de l’autonomie aux équipes et aux managers de terrain, s’appuyant sur le principe de subsidiarité qui considère que « ceux qui font, savent, et sont en mesure de trouver les solutions adaptées, avec toute la créativité dont ils sont capables ».

« Dans une entreprise autogouvernée, l’initiative du changement est du ressort de toute personne qui en ressent la nécessité. C’est ainsi que la nature fonctionne depuis des millions d’années. L’innovation ne se produit pas au centre, selon un plan, mais sur les marges, quand un organisme capte un changement dans l’environnement et prend des initiatives pour s’adapter de façon appropriée. » Frédéric Laloux – Réinventing organizations

Désormais, soutenues par les technologies digitales, une entreprise peut donc créer de la valeur avec des équipes dispersées sur toute la planète, collaborateurs internes comme partenaires externes, avec de nouveaux enjeux liés à la complexité potentielle du nouveau système « décentralisé » : la gestion des compétences et l’expérience de son « capital humain » :

Nous l’avons évoqué, les organisations bureaucratiques ont une nette tendance à rester concentrées sur elles-mêmes, cultivant le secret, la verticalité, et ne s’ouvrant à des collaborations externes que sous le poids de process paralysants.

Réinventer les organisations pour favoriser la créativité, la collaboration, le partage de connaissances, l’open innovation, devient donc un enjeu stratégique pour les entreprises de nouvelle génération, désireuses de s’inventer de nouveaux modèles économiques (NME) en libérant les initiatives et en s’ouvrant à de nouvelles collaborations.

Mais alors, vers quels modèles se tourner ?

Eternel débat, éternelle réponse : pas de baguette magique ! La tendance, comme souvent, s’oriente vers un Mix entre centralisation et décentralisation, prenant les avantages des uns et des autres et créant un équilibre de fonctionnement adapté aux réalités de l’entreprise.

L’un des facteurs de succès sera de conserver une vision systémique de l’éco-système et de s’assurer que l’ensemble communique et fonctionne sans couture, en particulier lors d’un passage à l’échelle.

Bien sûr, on peut mener des expérimentations de blockchain ou d’holacratie, mais au fur et à mesure que les usages associés se démocratisent et se répandent dans l’entreprise, il est nécessaire de vérifier l’alignement des process, de la culture, des data et des compétences attendues, sous peine de générer de nouvelles contraintes, voire de réelles tensions entre des systèmes qui ne se comprennent pas.

L’important est de trouver sa propre potion magique, celle qui combinera agilité, flexibilité et économie d’échelle et permettra à l’entreprise d’innover pour faire la différence.

La décentralisation semble en tout cas porter les valeurs de l' »entreprise de demain » : transparence, confiance, autonomie, responsabilisation, collaboration.

#Collaboration #FutureOfWork #FuturDuTravail #Coopétition #Blockchain #TransfoNum #TransformationDigitale #Désintermédiation #VUCA #VICA #Dématérialisation #Autonomie #Empowerment #Autogouvernance #Cryptomonnaie #Bitcoin #Teal #Leadership #Holacratie #Holacracy #Gouvernance #Innocation #OpenInnovation

Le LIFI, une idée lumineuse ?

A l’heure où l’excellence de l’expérience client et le management de la connaissance amènent les entreprises à redoubler d’efforts sur le dernier kilomètre (et même sur le dernier mètre), le #LIFI me paraît être une alternative de taille, en tout cas dans un premier temps en complément des technologies comme la 5G, qui ne cessent de faire débat ces dernières années.

J’ai découvert le LIFI et son potentiel au sein du Groupe Latécoère que j’ai accompagné pendant près de deux ans sur des projets de digitalisation RH.

Acteur aéronautique majeur, cette ETI de dimension internationale a entrepris, dans le cadre de son ambitieux programme d’innovation, de révolutionner l’expérience passager en intégrant le LIFI dans les cabines des avions, ouvrant ainsi la voie d’une plus grande connectivité à bord, que ce soit pour les passagers ou le personnel de bord.


Un premier test en situation réelle a d’ailleurs été réalisé le 30 octobre 2019 à bord d’un Airbus A321, en partenariat avec Air France et Ubisoft, à l’occasion de la finale du « Air France Trackmania Cup » pendant laquelle les gamers finalistes se sont affrontés en plein vol Paris/Toulouse .

Cette technologie m’a tout de suite paru ouvrir des opportunités incroyables pour cette entreprise et le domaine aéronautique, d’une part, mais aussi pour de nombreux autres secteurs d’activité pour lesquels des usages restent à inventer et à démocratiser.

Je vous propose donc de (re)découvrir cette technologie, ses applications, son potentiel.

Qu’est-ce que le LIFI ?

Grâce au Lifi, pour « Light Fidelity » (Haute fidélité), vos ampoules LED, en plus de de durer 10 fois plus longtemps que vos ampoules traditionnelles, permettent d’utiliser la lumière artificielle pour se connecter à Internet, sans fil, et donc d’échanger des données à une vitesse, qui en 2015, était déjà de 100 fois supérieure au Wifi.

Et, cerise sur le gâteau, sans ondes électromagnétiques !

Source : Orange

La vidéo ci-dessus nous donne un aperçu rapide mais clair du potentiel de cette technologie en terme d’expérience clients et nous annonce à l’époque (2017) une arrivée du LIFI dans le grand public en 2018. Or, à l’heure où j’écris ces lignes, peu (voire aucun) d’entre nous n’a pour le moment eu l’occasion de rencontrer concrètement le LIFI dans son parcours client ou collaborateur (Et si vous l’avez rencontré, merci de partager votre expérience en commentaire ;))

Voyons les avantages et inconvénients de cette technologie et quelques exemples d’usages, même si le champs des possibles est immense.

Des avantages certains

Outre sa participation potentielle à la réduction de l’empreinte du numérique sur les enjeux écologiques, en réduisant le bilan énergétique due à la transmission des datas, la liste des avantages annoncés du LIFI peut laisser dubitatif quant à la lenteur de son développement dans notre quotidien professionnel et personnel, entre autres :

  • Plus rapide : de 10 à 100 fois au moins plus rapide que le Wifi. Les chercheurs du CEA-Leti ont même très récemment réalisé un démonstrateur capable d’atteindre un débit de transmission 7 fois plus rapide que la 5G, une 1ère mondiale !
  • Moins de risque de saturation des réseaux en bout de chaîne : le nombre de personnes pouvant se connecter en même temps au réseau sans dégrader la qualité de connexion est a priori 10 000 fois plus élevé
  • Plus sécurisé : les risques de piratage sont moindre du fait de la courte portée des ondes lumineuses (il ne traverse pas les murs)
  • Moins cher et donc plus accessible pour tous
  • Plus adapté à certains environnements pour lesquels le #WIFI était inadapté, risqué, voire impossible
  • Moins nocif car le LIFI n’émet pas d’ondes électromagnétiques, c’est donc une alternative pour les personnes électrosensibles

Un énorme potentiel

Un potentiel en termes d’usages

Si l’on décline l’usage déjà abordé plus haut dans le cas de Latécoère, à savoir l’expérience passager dans un avion, on peut bien-sûr imaginer toutes les déclinaisons dans les autres modes de transport comme les bus, les trains, le métro, les bateaux et même votre véhicule personnel.

Tous les lieux publics sont désormais des terrains de jeux pour cette technologie, promesse d’une expérience client fluide et augmentée, ouvrant le champs d’usages incroyables : imaginez le potentiel dans les écoles, les musées, les foires et salons, les salles de spectacles, les gares et aéroports, les centres commerciaux, les cafés-restaurants, mais aussi les hôpitaux et les lieux souterrains jusqu’ici privés d’une connectivité efficace.

Les entreprises ne manqueraient pas non plus de trouver les usages et avantages liés au LIFI comme développer les usages de l’Internet des Objets (IoT), notamment dans leurs lieux de production ou encore pour enrichir l’excellence de leurs expériences candidats et collaborateurs, au service d’un bien-être individuel et d’une performance collective.

Quant aux espaces privés, en plus de bénéficier d’une connexion ultra-rapide, sécurisée, neutre pour la santé et n’étant pas dépendante de la couverture d’un opérateur, il vous est possible d’ultra-personnaliser la couverture du LIFI, dans une chambre ou un bureau par exemple, et même dans votre cave ou votre sous-sol !

Quand on pense aux champs des possibles en termes d’applications et d’usages, aux contraintes levées et aux effets potentiellement positifs sur l’empreinte écologique du LIFI sur l’environnement, on peut se demander ce qu’attendent les constructeurs de terminaux mobiles pour s’y mettre réellement et démocratiser le système ?

L’illustration ci-dessous de Yole Développement et Piseo résume quelques applications majeures du LIFI :

Un potentiel économique

Les acteurs de l’écosystème industriel du LIFI sont également représentés sur l’infographie ci-dessous, datant d’octobre 2018

Nul doute que cet écosystème s’étoffera quand on considère le scénario du potentiel de développement du marché du LIFI à travers les infographies/schéma ci-dessous :

…..Mais qui peine à émerger concrètement

Plusieurs initiatives ont bien sûr déjà vu le jour ces dernières années, que ce soit en termes de création produits ou d’usages, dont voici quelques exemples :

  • Au CES 2018 de Las Vegas, la société Oledcomm avait notamment présenté sa lampe de bureau MyLifi
  • En 2016, la ville de Palaiseau (91) a également testé le LIFI sur 77 lampadaires du quartier Camille-Claudel pour fournir des informations locales et des indications sur les performances de l’un de ses quartiers, Camille-Claudel, en association avec EDF et Oledcomm
  • Le Musée de la carte à jouer d’ Issy les Moulineaux utilise déjà le LIFI depuis 2018 pour optimiser l’expérience de ses visiteurs, avec par exemple le déclenchement de vidéos dans les guides de visites proposés sur tablettes

Quelques limites

La première limite à prendre en compte semble être sa zone de couverture puisque, si elle a quelques vertus en terme de sécurité et d’hyper-localisation des informations, le revers de la médaille est que la connexion Li-Fi n’est opérationnelle que dans la limite du cône de lumière que projette l’éclairage. S’éloigner de la lumière c’est donc renoncer à sa connexion.

Vient ensuite le coût lié à l’équipement en LEDs. Bien que depuis 2008, le prix des ampoules à LED ai baissé de 85 %, et, même si le LIFI semble porteur de fortes d’économies à termes, ce remplacement massif reste un investissement de départ assez important, en particulier pour les entreprises et les lieux collectifs.

C’est bien connu, dès que l’on parle sécurité des données, on trouve toujours des petits malins pour chercher (et trouver) une faille : c’est ce à quoi se sont attachés des scientifiques israéliens qui, en juin 2020, on démontré qu’il était possible d’écouter et de décoder les sons venus d’une pièce en observant les vibrations émises par l’ampoule qui pendait au plafond.

Dans leur étude, les chercheurs expliquent :

« Les fluctuations de la pression atmosphérique à la surface de l’ampoule suspendue (en réponse au son), qui font que l’ampoule vibre très légèrement, peuvent être exploitées par la technique d’écoute pour récupérer la parole et le chant, de manière passive, externe et en temps réel ».

Reste que le potentiel du LIFI ouvre un champs des possibles incoyable et que pour lui permettre réellement de s’envoler, il est véritablement nécessaire que les constructeurs de terminaux mobiles (smartphones, ordinateurs, tablettes) intègrent un composant adapté à leurs appareils. Or, la plupart d’entre eux ont et semblent continuer de mettre une priorité sur la 5G.

Huawei a, il est vrai, annoncé vouloir l’utiliser en complément de la 5G, en particulier dans le domaine hospitalier en mars 2020.

Réduction de l’empreinte numérique sur l’environnement, optimisation de l’accès à Internet pour tous, réduction du coût et des effets potentiellement néfastes pour la santé au regard du WIFI, ultra-géolocalisation du débit dans un espace dédié, il est plus que temps de passer à la vitesse de la lumière !

#LIFI #TransfoNum #Connectivité #ExperienceClient #Numérique #Digital #TransformationDigitale #ExperiencePassager #LED #Internet #ExpérienceCollaborateur #Lumière #Innovation #Aéronautique #Numérique #TransformationNumérique #TransformationDigitale

Sources pour aller plus loin :

https://siecledigital.fr/2020/06/16/espionnage-ecoute-lampe-led-vibrations/

https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-huawei-met-le-lifi-en-lumiere-a-l-hopital-78337.html 40 vues10

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Digital promptitude

Vite vite, cet article s’autodétruira dans quelques minutes….. Le digital a totalement changé notre rapport au temps, créant une exigence de rapidité à tous les niveaux : vitesse des réseaux Internet, messages furtifs à durée de vie limitée, attente de réponses immédiates des clients de la part des Marques, … mais permet aussi dans le même temps d’avoir des échanges asynchrones qui tendent vers une plus grande disponibilité des acteurs, quelque soit le lieu où ils se trouvent. Comment gérer ce rapport avec le temps que le digital a bouleversé ?

Les technologies et le temps

Le temps d’appropriation des technologies s’est considérablement accéléré. Alors qu’il a fallu 62 ans à l’automobile pour atteindre les 50 millions d’utilisateurs, il n’en a fallu que 3 à Facebook et même seulement 19 jours au jeu Pokemon Go pour atteindre ce seuil il y a 4 étés !

Il serait intéressant de connaître la durée de vie de chacun(e) de ces technologies/produits pour voir s’il existe quelque corrélation entre leur rapidité d’appropriation et leur durée de vie.

Quant à ce qui se passe sur Internet en 1 minute, l’écart sur seulement 4 ans (2019 vs 2016) est hallucinant sur certaines plateformes numériques : +900 % d’heures visionnées sur Netflix, + 62 % de vidéos vues sur Youtube, +58 % de recherches sur Google, ..

Avec la multiplication des technologies et des plateformes numériques, Les français sont de plus en plus connectés puisqu’en janvier 2019, 92 % d’entre eux utilisaient Internet (500 000 nouveaux internautes ont été comptabilisés en 2017) [1]. Côté réseaux sociaux, près de 60% des Français les utilisent chaque mois, c’est 2 millions de plus que l’année précédente. Ils y passent en moyenne plus d’une heure par jour, pour un total de 4h48 sur le web au quotidien. L’utilisation est quotidienne dans 91% des cas.

Digital en 2019 – Frnace – WeareSocial.com

Les français passent en moyenne, en janvier 2019 1h17 sur les réseaux sociaux chaque jour.

La guerre de l’attention

Avec la multiplication des sources d’information et notamment l’avènement des réseaux sociaux, les Marques sont entrées dans une guerre de l’attention. Bien sûr, ce n’est pas nouveau, et cette question de la captation de notre attention s’est posée à chaque arrivée de nouveau média : télévision, radio, flux RSS… Mais avec les plateformes numériques, le “marché attentionnel” s’est considérablement développé”, analyse Mariam Chammat, cofondatrice du think tank Chiasma. Le business model d’entreprises comme Google ou Facebook repose en effet sur le temps que nous passons sur leurs médias. “Et dans cette guerre des acteurs, le vainqueur sera celui qui sera parvenu à capturer notre attention le plus longtemps possible”, assène Mariam Chammat. Résultat : tout nous appelle, tout le temps !

Les marques doivent non seulement capter notre attention dans un contexte grandissant d’infobésité mais elle doivent également répondre à l’exigence, de plus en plus forte, des clients, qui, notamment avec la multiplication des points de contacts s’attendent, voire exigent, des temps de réponse des marques de plus en plus courts. Parmi ces points de contact, les réseaux sociaux et les messageries instantanées ont pris beaucoup de place et d’ampleur, obligeant les marques à se structurer pour répondre rapidement et efficacement à leurs clients qui  espèrent voir leurs demandes prises en compte, de façon immédiate, fluide et sur-mesure.

D’après un article du journal du CM de février 2018 [2] , la réactivité sur les réseaux sociaux est même l’une des 6 règles pour une marque du retail pour émerger sur les réseaux sociaux. La France est d’ailleurs très en retard sur ce sujet puisque s’il est de 56 minutes outre-atlantique, il culmine à 2H30 pour la France.

Pour comparaison, toujours selon le Journal du CM, les 3 acteurs du retail en France les plus réactifs sont :

  1. Amazon : Temps moyen de réponse : 24 minutes
  2. Conforama : Temps moyen de réponse : 31 minutes
  3. CDiscount : Temps moyen de réponse : 54 minutes

Et ces temps de réponse en ligne sont devenus des éléments de différentiation, de fierté et donc de communication pour les enseignes efficaces sur la réactivité de leur relation clients digitale. Les entreprises doivent s’organiser autour de cette exigence et parfois mettre en place des équipes 24/24, internes ou externes, pour assurer cette qualité de service désormais exigée par les clients.

Les contenus et le temps

Les contenus de marque eux aussi ont dû s’adapter à cette dictature de l’instantanéité ; les messages sont de plus en plus courts et ont une durée de vie de plus en plus limitée ; certains comme snapchat en ont même fait une véritable signature, obligeant les lecteurs à une disponibilité et à une attention de tout instant pour “ne rien louper de ce qui se passe dans leur réseau”.

Certains contenus comme les vidéos qui se développent à vitesse grand V ont dû également d’adapter au temps disponible de leur audience : le format de moins d’1 mn a explosé, répondant au lieu et temps de consommation toujours plus réduit et de plus en plus volatile.

Plus court mais aussi au bon moment ! Chaque réseau social a son créneau optimal pour tenter de capter l’attention des socionautes. Heureusement, il est également possible de programmer ses contenus sur la plupart des réseaux sociaux et de gérer son temps a minima.

Ces même réseaux sociaux captent de plus en plus l’attention [3], certains plus que d’autres et finissent par rendre accro.

Et les GAFAM l’ont bien compris ! Ils favorisent quotidiennement la satisfaction court terme  de leurs clients en les interpellant sans cesse avec des systèmes de notification, des vidéos qui s’enclenchent automatiquement et qui enquillent directement sur la suivante, un news feed sans fin, des systèmes de bonifications… Lire un commentaire, compter vos « like » ou scroler sur votre mur… ne prend pas plus de quelques secondes.

Ces nouveaux rois du monde nous droguent, jour après jour, et nous rendent dépendant, en sont-ils conscients ? Y a t’il moyen d’y échapper ?

La dictature de l’instantanéité

La société d’information se transforme peu à peu en « société en temps réel ».

Nous consommons désormais l’information comme une simple banalité et ne prenons d’ailleurs rarement le temps de vérifier les sources, d’où l’explosion des fake news et de toutes les dérives y afférant. De la même manière, dès qu’une marque ou une personne est pris à parti sur les réseaux, nous prenons rarement le temps de recul nécessaire pour vérifier et analyser les événements. Il sont relayés en quelques heures dans le monde entier sans qu’il ne soit possible d’agir autrement qu’en “réaction”.

Emmanuel Walls , ancien Premier Ministre, avait dénoncé [4] lors du forum « Nouveau Monde » dans les locaux de l’OCDE, cette dictature de l’immédiateté, dénonçant le travail des chaînes tout-info et le « tout, tout de suite », dont notre époque a fait une règle d’or ».

La gestion du temps, une softskill ?

Je parlais de Digital aptit#UDE dans le 1er épisode de cette série d’articles sur la “User Digital Experience”, il en est bien une qui émerge, c’est la capacité à gérer son temps ! Le digital a peu à peu investi notre vie quotidienne, en particulier notre vie professionnelle. Nous ne recevons plus beaucoup de courrier postal, mais une (voire des) centaine(s) d’emails par jour, tous considérés tout aussi urgents par leurs auteurs alors que nous avions prévu de consacrer la matinée à avancer sur un dossier important, mais chronophage.

Les technologies nous ont donné la possibilité de faire beaucoup de choses à la fois. Trop ? La question mérite d’être posée quand on voit les cadres et managers passer successivement d’une tâche à l’autre sans prendre le temps de les terminer ou de fixer leur attention, ne serait-ce qu’une seule journée entière, sur l’une d’elle. Un phénomène directement imputable au digital, qui leur fait subir un flot continu d’informations.Toutes nos journées sont faites d’arbitrages. La gestion du temps est donc devenue une compétence clé dans ce monde digitalisé, et bonne nouvelle, elle s’apprend !

Alors comment faire du digital un allié ?

Le digital doit nous faciliter la vie : nous décharger des tâches ingrates ou répétitives pour donner plus de valeur ajoutée au temps économisé, nous fournir des outils pour optimiser notre temps et anticiper les temps perdus (l’Internet des Objets par exemple qui vous réveille avant l’heure prévue si votre train est annulé et vous permet d’arriver à l’heure à votre travail.

Collaborateurs, citoyens et consommateurs sont désormais esclaves de leur propre impatience, voire même leur fébrilité, conséquence évidente de l’inscription des nouvelles technologies au cœur de la vie de tous ; l’enjeu désormais n’est-il pas de redonner du temps au temps ?

 [1] https://www.frenchweb.fr/les-francais-passent-en-moyenne-1h22-sur-les-reseaux-sociaux-par-jour/315331

[2] https://www.journalducm.com/etude-social-retail/

[3] https://www.neoproduits.com/actu-marches/reseaux-sociaux/infographie-les-reseaux-sociaux-les-plus-chronophages/

[4] https://www.lexpress.fr/actualite/medias/valls-denonce-la-dictature-de-l-immediatete-et-egratigne-les-chaines-d-information_1609650.html

L’impression 3D, quels impacts sur les Ressources Humaines ?

Définition

L’impression 3D est une technique de fabrication dite additive qui procède par ajout de matière, contrairement aux techniques procédant par retrait de matière comme l’usinage. L’impression 3D permet de réaliser des objets usuels, des pièces détachées ou encore des prototypes destinés aux essais. Le point de départ est un fichier informatique représentant l’objet en trois dimensions, décomposé en tranches. Ces informations sont envoyées à une imprimante 3D qui va réaliser la fabrication par ajout de couches successives.

Les usages

Les perspectives d’usage sont énormes car non seulement l’impression 3D va permettre aux entreprises de produire elles-mêmes, en temps réel, leurs propres produits en fonction de la demande réelle des clients, mais elle est en passe de révolutionner certains pans de métiers, comme la maintenance industrielle par exemple. Les entreprises peuvent désormais fabriquer leurs pièces de rechange elles-mêmes, selon les besoins et réduire considérablement les stocks.

Le bureau d’étude conçoit les pièces, crée les fichiers 3D et les transmet à un agent de maintenance qui pourra les fabriquer et les mettre en place. Cet agent doit donc acquérir de nouvelles compétences liées à la compréhension des fichiers 3D et à la fabrication même des pièces.

Le Hype Cycle de Gartner

Le Hype Cycle du Gartner est une courbe d’interprétation de la maturité, de l’adoption, des promesses et des opportunités des technologies émergentes et de la façon dont elles évoluent au fil du temps.

La version ci-dessous montre l’évolution de la technologie d’impression 3D en juillet 2018 dans différentes secteurs d’activités.

Hype cycle Gartner Juillet 2018 – 3D Print

Le marché de l’impression 3D

Le marché de l’impression 3D est d’ailleurs en plein boom et les besoins en ressources vont suivre cette tendance dans les mois et années qui viennent. Les entreprises doivent donc le prendre en compte dans la gestion prévisionnelle de leurs compétences, en particulier dans le domaine industriel.

Dans son rapport de janvier 2019, le Cabinet américain International Data Corporation (IDC), prévoit 13,9 milliards de dollars de dépenses en impression 3D en 2019, soit une progression de 21 % par rapport à 2018.  Cette croissance est avant tout portée par les industriels, dont les dépenses représenteront  95 % du marché. Ils seront à l’origine de plus de la moitié des dépenses durant la période 2018-2022. 

D’ici à 2022, IDC prévoit un taux de croissance annuel moyen de 19 %. La fabrication de pièces et de prototypes  pour l’industrie reste l’application la plus répandue pour la fabrication additive. Mais c’est la bio-impression de tissus, d’organes et d’os qui devrait connaître la plus forte progression, avec un taux annuel moyen de 49,9 % jusqu’en 2022.

L’impression 3D offre également des possibilités incroyables aux PME/PMI de par son accessibilité en termes d’investissement (de 1 000 € à plusieurs dizaines de milliers d’euros selon le modèle et la capacité) et leur offre une formidable opportunité de démarrer des activités de production à petite échelle, à moindre coût et sans faire trop de gaspillage de matières premières. 

Les particuliers aussi !

Les entreprises ne sont pas les seules à s’intéresser à l’impression 3D. Les particuliers, eux aussi, ont un éventail d’usages infini dont l’ampleur grandira au fur et à mesure de la démocratisation de cette technologie et de ses usages.

En attendant, il est déjà possible de faire imprimer un objet 3D en « one shot », très souvent en moins de 48 heures, grâce à des plateformes communautaires à l’instar de Freelabster :

Ou de vous rendre dans des « Fablabs » , ces espaces sociaux dédiés au « faire soi-même », souvent animés par des bricoleurs ou des passionnées de technologies numériques, comme « La fabrique d’objets libres » à Lyon par exemple :

Quels impacts sur les RH ?

Avec l’utilisation de l’impression 3D, s’ouvre un immense champ d’applications, de l’aéronautique à la mode, de l’alimentaire à la santé, en passant par l’architecture ce qui va inévitablement entraîner des bouleversements dans le monde du travail. De nouveaux profils de techniciens et de designers se dessinent et les RH vont devoir faire évoluer les compétences de tout un pans de collaborateurs.

Les besoins de compétences en fabrication additive progressent

D’après l’APEC, le volume d’offres d’emploi publiées demandant des compétences en fabrication additive a progressé de 75 % entre 2015 et 2016. Les enjeux sont importants dans l’industrie en matière de personnalisation, d’innovation produits ou de rapidité de fabrication . Aussi, un tissu d’entreprises spécialisées se développe : fabrication de machines, développement de procédés, conception 3D… Elles recherchent des compétences très techniques en industrialisation, informatique, R&D ou maintenance. En parallèle, un nombre croissant d’entreprises dans différents secteurs industriels (aéronautique, équipement médical, plasturgie…) cherchent à monter en compétences sur la fabrication additive, pour évaluer son intérêt et tester son utilisation. Ces entreprises recherchent essentiellement des ingénieurs R&D (matériaux, conception, procédés…).

Les professionnels de l’impression 3D en France

Source http://www.i-AMdigital.com

Les compétences manquent…

La plateforme emploi Joblift *a étudié les offres d’emploi liées aux imprimantes 3D et à la fabrication additive entre 2016 et 2017 et a observé un marché en forte croissance ayant plus que doublé. Le marché de l’emploi de la fabrication additive est principalement mené par les secteurs de l’industrie (+ 15%), des télécommunications (+ 37%) ou encore des services aux particuliers (+ 13%). Par ailleurs, l’étude révèle que, malgré une croissance importante, les postes pour professionnels en fabrication additive sont encore difficiles à pourvoir, puisque ces offres sont en moyenne 10% plus longues à pourvoir qu les autres offres de ces secteurs;

Si lors du Mind Meld 2018*, un sommet très fermé sur la fabrication additive industrielle, les industriels présents ont montré un véritable enthousiasme sur les opportunités de la fabrication additive, nombre d’entre eux ont également fait part de leur inquiétude quant à l’absence de l’impression 3D dans les cursus de formation des ingénieurs.

L’industrie manque donc de compétences avec un surprenant constat : les jeunes générations nées avec le numérique pensent numérique, mais pas industrie ! L’impression 3D, pour se développer dans l’industrie, doit dépasser ses limites et séduire les concepteurs de demain. Ce qui va imposer une contrainte forte : consacrer une part des investissements évoqués précédemment à la formation.

*Sources 
https://itsocial.fr/innovation/imprimante-3d/fabrication-additive-impression-3d-atteint-maturite-industrielle/  

https://joblift.fr/Presse/impression-3d-deux-fois-plus-doffres-demploi-en-2017-mais-des-postes-toujours-difficiles-pourvoir 

https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/imprimante-3d-impression-3d-15137/